Home is home, be it ever so humble

#1

Quarante photos pour dire mes sentiments teintés de tristesse quant au confinement avec Comme hors-temps, hors du monde… Quarante photos pour raconter à ma façon cette quarantaine.

Cette sidérante parenthèse s’est heureusement refermée. Seulement, j’ai décidé de continuer à interroger mon lieu de vie, ce cocon, cette bulle qui m’est si précieuse et que j’investis jalousement, avec le même soin, presque maniaque, qu’une petite souris a pour la construction de son nid.

Mon parcours de vie, chaotique, fait que c’est la première fois de toute mon existence que je vis depuis aussi longtemps dans un appartement. Mais, photographiquement, interroger du regard un environnement que l’on connaît par cœur, banal à force d’usage quotidien, reste un exercice délicat. La clé selon moi, c’est l’émerveillement, avoir cette capacité, pas toujours comprise, à s’émerveiller de tout petits riens. Une lumière, un empilement de plans, un cadrage à l’équilibre. D’aucuns partent à l’autre bout du monde en quête d’un exotisme de masse, répété à l’infini dans des clichés sans âmes, d’une vacuité folle sauf à faire la tapageuse démonstration de son petit conformisme. Moi, qui suis resté que moi, à l’instar d’un Saul Leiter, d’un André Kertész, d’une Claude Batho ou bien d’un Yannig Hédel, et comme l’écrivait si bien Michel Tournier, je me contente de mon peu, que je découvre à chaque fois extraordinaire et fascinant.

J’aime beaucoup mon chez-moi (qu’il me plait ce trait d’union !).

Work in progress